dimanche 29 avril 2007

Le marché du soutien scolaire : un marché en plein essor

Le marché du soutien scolaire est en pleine expansion en France. Deux raisons sont à l’origine de la frénésie des familles pour les sociétés de soutien scolaire. D’une part, la mise en place de déduction fiscale pour l’emploi de personnel (1991) et d’autre part la mise en place du Chèque Emploi universel (2006).

De plus, les parents ont un niveau d’exigence plus important en matière de résultats attendus et d’objectifs. D’où l’engouement de ces derniers pour des structures professionnelles ayant une démarche et des plus values pédagogiques

La demande des parents est bien réelle et les sociétés de soutien scolaire quant à elle sont de plus en plus visibles. L’aide aux devoirs est un besoin exprimé partout et par tous. La demande de résultats immédiats est fréquente et plus particulièrement la veille d’échéances importantes.

Une enquête IPSOS montre que près d’un parent sur deux s’apprêtait à y avoir recours et que 80% sont prêts à payer des cours pour pallier des difficultés ou améliorer les performances de leurs enfants. Les familles n’hésitent pas à y consacrer 1500€/an en moyenne, et ce afin d’assurer la réussite de leurs enfants.

L’engouement pour les cours particuliers s’explique par le fait que du primaire au secondaire, l’enseignement individualisé est impossible. Cela tient au fait que les professeurs n’ont ni le temps ni les moyens de le faire.

Le soutien scolaire ne concerne pas que les élèves en difficultés. Certains ont un bon niveau mais celui-ci est insuffisant pour les concours des grandes écoles. Mais la clé de voûte du système reste la motivation et l’implication de l’élève. Pour espérer obtenir des résultats il faut compter au minimum 12 heures de cours et une validation régulière des acquis.

Sur le marché actuel, il existe une dizaine de sociétés leader en la matière. Certaines mettent en place des partenariats avec les maisons d’édition travaillant avec l’Education Nationale.

Les avantages fiscaux attirent beaucoup de familles mais ils ne font pas tout. Bien qu’ils aient créé les conditions de développement du secteur, le défit des entreprises de cours particuliers à domicile est d’éviter que parents et professeurs traitent en direct et ne passent plus par ces dernières.

Pour toutes ces entreprises, l’objectif est donc de faciliter la vie des familles (professeurs allant chercher les enfants à la sortie des cours et s’en occupant jusqu'à ce que les parents reviennent, norme ISO 9001…). Mais il faut également qu’elles fidélisent leurs enseignants. Pour cela ils n’ont pas à faire de démarche particulière pour trouver des élèves et peuvent avoir des avantages chez les partenaires des entreprises qui les emplois.

Bien qu’il y ait des efforts de fait (communication, qualité, certification, partenariats …), tout laisse à croire que seules des entreprises de taille pourront se maintenir sur le marché et qu’un regroupement des acteurs est à prévoir.

De plus, le plan de cohésion sociale risque de modifier les rapports de force entre acteurs du secteur avec la promotion pour la constitution de prestataires nationaux globaux pour les services à la personne. Ainsi des entreprises majeures des services comme Sodexho ou Accor pourraient investir le marché. Il existe déjà deux sociétés qui ont été créé par des opérateurs, Domicours (cours particuliers) et Serena (intervention sur l’ensemble des services à la personne).

Source : www.libération.fr et www.lesechos.fr

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